Réplique en zircone cubique du diamant Beau Sancy A l'époque du XVIe siècle, lorsque le diamant Beau Sancy fut taillé, cette forme particulière constituait une grande innovation. En raison de la multitude de facettes réparties sur toute la surface du diamant, la lumière entrante est réfléchie, diffusée et réfractée de différentes manières, de sorte qu'elle brille dans les couleurs de l'arc-en-ciel.
À cette époque, il était inhabituel de prendre autant de soin lors de la taille d’une pierre précieuse. Avec le diamant Beau Sancy, son tailleur Lodewyk van Berquem a réalisé une innovation technique importante, qui a finalement abouti à l'invention de la taille brillant classique en 1910.
Caractéristiques du Beau Sancy
Le diamant Beau Sancy a la forme d'une briolette, ce qui signifie qu'il a été taillé en forme de larme et qu'il présente approximativement les mêmes facettes en haut et en bas.
Un autre nom pour la briolette est penduloque (dérivé du français pendule = pendule). Les boucles d'oreilles pendantes et les lustres sont également appelés pendeloques, car ils se caractérisent également par la forme de larme.
Ce n'est qu'en 2012 que le diamant Beau Sancy a été certifié par un institut de gemmologie, le GIA (Gemological Institute of America), et que ses propriétés ont été définies.
Il pèse 34,98 carats et a une pureté de SI1. Comme on le soupçonne depuis longtemps, le Beau Sancy est un diamant rare de type II, caractérisé par sa très grande pureté chimique et donc enchanteur par sa transparence exceptionnelle.
Quant à sa taille poire, le diamant Beau Sancy est conçu en taille rose aussi bien sur le dessus que sur le dessous. Il y a 55 facettes sur chaque face (110 au total). Au centre, ils sont disposés autour d'une forme d'étoile à huit branches, marque d'identification de la pierre précieuse.
L'histoire du diamant Beau Sancy
Au XVIe siècle, l'envoyé français Nicolas Harlay de Sancy, grand voyageur, acquit le diamant Beau Sancy ainsi qu'une autre pierre précieuse célèbre, le diamant Sancy de 55,23 carats, tous deux nommés en son honneur. Une théorie populaire veut que cet achat ait eu lieu à Constantinople lorsque l'ambassadeur était à la cour du sultan Selim II – bien que certains en doutent.
En tout cas, il est certain que Nicolas Harlay de Sancy vendit le diamant Beau Sancy au roi Henri IV de France en 1604 et en reçut 75 000 livres. Le souverain l'offrit à sa femme Marie de Médicis, après quoi le diamant orna la couronne de sa reine. À cet effet, le diamant Beau Sancy a été doté d'une monture en argent avec des griffes en or, que la pierre précieuse a conservée jusqu'à ce jour.
Quelque temps plus tard, la reine devint si profondément endettée qu'elle dut vendre le diamant, qui trouva son nouveau propriétaire en la personne d'Henri d'Orange-Nassau.
Au cours des années suivantes, le diamant Beau Sancy servit à plusieurs reprises de dot à la Maison hollandaise d'Orange-Nassau : en 1647 pour Marie-Henriette Stuart et en 1677 pour la future reine d'Angleterre Marie Stuart. Le diamant resta en possession de la maison d'Orange-Nassau pendant plusieurs années avant d'arriver à la cour royale de Prusse en 1702, où il devait orner la couronne royale.
À partir de ce moment, la pierre précieuse était en possession de la maison de Hohenzollern. En 2012, les propriétaires ont toutefois vendu aux enchères le diamant Beau Sancy chez Sotheby's à Genève, où il a été acheté par un enchérisseur anonyme par téléphone pour l'équivalent de 7,52 millions d'euros.

